Le bonus-malus des voitures, un bonus pour les vélos électriques ?

Suite à la révision récente de la liste des bénéficiaires du bonus-malus des voitures, force est de constater que la vente des automobiles polluantes n’a pas réellement baissé, et est pratiquement restée stationnaire. A l’opposé, c’est plutôt le marché du vélo électrique qui en a tiré profit, bien porté par l’innovation dans le secteur, notamment en matière de batterie pour vélo électrique. De façon concrète, comment une telle constatation peut-elle se justifier, et à quoi faudra s’il s’attendre pour les années à venir dans le secteur ? Voici quelques pertinents éléments de réponses à ces interrogations.

Bonus-malus des voitures : en quoi cela consiste exactement ?

Pour bien comprendre l’impact de ce dispositif sur l’essor du marché du vélo à assistance électrique (et par ricochet de la batterie de vélo électrique), quelques éclaircissements sont nécessaires, notamment par rapport au bonus-malus automobile. Cet arrangement qui au départ ne concernait pas le secteur du vélo électrique et de la batterie pour vélo électrique, avait été décidé par l’Etat en 2008. Il consiste en une promotion de la vente des véhicules peu polluants par l’instauration d’une pénalité sur les grosses cylindrées.

Pour être plus explicite, le bonus-malus auto propose en fait des aides pour l’achat de voitures émettant peu de gaz carbonique par kilomètre parcouru, qui sont financées par une taxe sur les véhicules à émission de C02 supérieure à une limite donnée. Le seuil fixé doit normalement excéder 126g/km pour être taxé, et doit être inférieur à 60g/km pour recevoir une prime. Mais alors, qu’est-ce qui justifie l’impact observé sur le marché du vélo à assistance électrique et de la batterie pour vélo électrique ?

Comment expliquer l’impact sur l’industrie du vélo électrique ?

La raison est toute simple : il y a peu de temps, les aides proposées par l’Etat dans le cadre du bonus-malus automobile ont été supprimées pour les véhicules hybrides non rechargeables, et ont plutôt été étendues aux véhicules électriques plus légers, les vélos à fonctionnement électrique notamment. C’est cette décision qui a irrévocablement boosté le commerce de ce type d’engin.

En effet, environ 182 000 bicyclettes électriques ont pu profiter d’une aide à l’achat en 2017, le cumul des bonus s’élevant même à 34,7 millions d’euros pour la vente de vélos et de batterie pour vélo électrique ! Au lieu de favoriser l’essor du marché des automobiles moins polluantes comme la voiture hybride (en savoir plus sur Gataka.fr), le bonus-malus auto a plutôt profité au marché de vélos à assistance électrique (VAE) et pas qu’un peu !

En effet, les demandes d’aides pour l’achat de ce type de bicyclette se sont avérées trois fois supérieures à l’estimation de départ, et ont continué à croitre tant et si bien que les VAE représentent actuellement près de 78% des véhicules aidés, d’après de récentes estimations de la Cour des Comptes.

Des répercussions graves ?

Bien que ce soit le marché du VAE et de la batterie pour vélo électrique qui ait le plus profité du bonus-malus instauré par l’Etat, il faut dire que les autorités gouvernementales s’en sont finalement bien sorties. Le montant des bonus alloués s’est effectivement avéré inférieur de 36% au montant prévisionnel, ceci en raison des ventes de voitures électriques moins importantes que prévues. L’effectif des véhicules émettant moins de 60g/km de gaz carbonique (et donc bénéficiaires de l’aide proposée par l’Etat) avoisine globalement 28 000, un nombre nettement inférieur aux prévisions.

Envie de connaitre éventuellement les critères de choix d’une batterie pour vélo électrique ? Cet article propose des informations détaillées sur le sujet.

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